Crédit en croissance

La croissance du crédit : 

La monnaie et le crédit sont deux éléments indispensables à tout développement économique. Dans un système de monnaie métallique reposant sur les métaux précieux, la quantité de monnaie disponible dépendait de la quantité de métal existant. La création monétaire, et la croissance économique qui s'y associe, dépendaient alors en grande partie des possibilités d'extraction de métaux précieux. 

En 1971, le président Nixon a décroché la valeur du dollar de celle de l'or, et le crédit est devenu l'unique support de la création monétaire. Ce décrochage a entraîné une explosion de l'offre de crédit, et les banques et marchés financiers ont pris une ampleur jusque là inconnue. Il est à l'origine d'une véritable révolution monétaire et financière, dont résulte le système monétaire et financier décrit dans les fiches précédentes.

Depuis le début de la décennie 2000, le dynamisme de l'immobilier a soutenu la croissance économique, au prix d'une dérive de l'endettement des ménages. Une tendance longtemps amplifiée par les politiques publiques, mais qui plombe aujourd'hui la reprise.

Enrichissez-vous par la pierre et par la dette", telle pourrait être la reformulation contemporaine de la fameuse formule de Guizot: "Enrichissez-vous par le travail et par l'épargne. 
Entre 1997 et 2007, la hausse cumulée des prix des logements avoisine en effet 100% aux Etats-Unis, 150% en France, 200% au Royaume-Uni et en Espagne. 
Seuls l'Allemagne et le Japon ont échappé à ce mouvement, du fait de la surabondance de l'offre accumulée lors du cycle précédent et d'une croissance démographique déprimée. 
Cette envolée a des facteurs communs: une forte hausse de l'endettement des ménages, attisée par le bas niveau des taux d'intérêt. 

Croissance et crédit sont omniprésents dans notre économie. Savez-vous que 85 à 95 % de la monnaie en circulation provient de crédits et ne correspond pas à une quantité de dépôts fixe ? Êtes-vous conscients que le crédit, de par le mécanisme des intérêts, rend la croissance nécessaire ? Avez-vous déjà entendu parler de « croissance à crédit » ? Cette analyse propose un regard critique sur le fonctionnement du crédit, sur le lien entre crédit et croissance et, enfin, sur la manière dont nous mesurons la croissance.

PARIS (Reuters) - La croissance de l'encours des crédits aux entreprises en France a accéléré en juillet à 3,6% sur douze mois, un plus haut depuis mars 2012, contre 3,4% un mois plus tôt, selon les chiffres publiés mercredi par la Banque de France.

Cette accélération a concerné tant les crédits à l'investissement (+2,6% après +2,3%) que les crédits de trésorerie, dont les encours affichent une progression sur un an de 6,3% après 6,0% un mois plus tôt.

L'encours global des crédits bancaires aux entreprises s'élevait à 862 milliards d'euros à fin juillet, dont 591 milliards pour l'investissement et 191 milliards pour la trésorerie, contre 859 milliards à fin mai.

La croissance de l'encours des crédits aux entreprises en France a ralenti en août pour s'établir à 3,2% sur douze mois contre 3,7% un mois plus tôt, selon les chiffres publiés jeudi par la Banque de France.

Ce ralentissement a concerné tant les crédits à l'investissement (+2,3% après +2,5%) que les crédits de trésorerie, dont les encours affichent une progression sur un an de 5,2% après 6,2% en juillet.

L'encours global des crédits bancaires aux entreprises s'élevait à 858 milliards d'euros à fin août, dont 591 milliards pour l'investissement et 186 milliards pour la trésorerie, contre 825 milliards un an plus tôt.